Je vous l'avais dit, ce blog tourne au
défouloir (pour moi) et à la tribune politique. Ben tant pis.
J'assume.
Alors, quel est donc le sujet de mon
ire, en cette heure tardive du 11 mars (ou plutôt matinale du 12 mars) ???
J'ai écouté d'une oreille très
distraite, vendredi dernier, journée de la femme, la dernière
sortie de notre président de la république à propos des droits des
femmes.
Figurez-vous que Najat Vallaud-Belkacem
et lui nous ont concocté une réforme du congé parental d'éducation
pas piquée des vers.
En gros, ils pensent que comme le congé
parental est pris à 96% par des femmes, c'est la marque d'une
inégalité criante entre les femmes et les hommes, parce que du
coup, ça éloigne les femmes de l'emploi pendant au bas mot 3 ans,
et qu'en plus, ce sont elles qui se retrouvent à faire tout à la
maison (entendre par là s'occuper des enfants, faire les courses, le
ménage, la vaisselle, la lessive, le repassage, sortir les
poubelles, etc.).
Soit. En fait, c'est tout à fait vrai.
Mais le problème, c'est la réponse
qu'entend donner notre gouvernement à cet état de fait pour
rétablir l'égalité entre les hommes et les femmes.
Pour être plus claire, je vais d'abord
exposer ce qui existe actuellement, parce que ça fait toujours du
bien de faire un point de l'existant, et ensuite, on parlera de cette
magnifique réforme.
Aujourd'hui, quand un couple a un
deuxième enfant (pour le premier, le congé parental se limite à
six mois maximum pour la mère ou le père), il a le choix entre
plusieurs options :
- soit la femme arrête de travailler
pour s'occuper de son bébé, à temps plein ou à temps partiel,
pendant un an renouvelable deux fois, dans la limite des trois ans de
l'enfant. Ça s'appelle dans ce cas-là le CLCA : Congé de
Libre Choix d'Activité, rémunéré 566€ par mois au maximum pour
un congé à temps plein.
- soit la femme arrête de travailler
pour s'occuper de son bébé pendant au maximum un an, et le congé
est mieux rémunéré que le précédent : il s'agit du COLCA,
Congé Optionnel de Libre Choix d'Activité (700 € par mois pendant
un an au lieu de 566 € par mois pendant trois ans).
- soit le père prend le congé
parental aux mêmes conditions que si c'est la mère qui le fait
(CLCA ou COLCA).
Le choix est définitif, on ne peut pas
passer du CLCA au COLCA, ni du COLCA au CLCA.
- soit les parents continuent de
travailler tous les deux, et dans ce cas-là (ou dans le cas d'un
congé parental à temps partiel), ils peuvent bénéficier du CLCMG,
Complément de Libre Choix du Mode de Garde, permettant de financer
une partie des frais de garde pour le bébé (crèche, nourrice ou
garde à domicile).
Dans tous
les cas, ils sont souverains pour le choix. En réalité, dans
beaucoup de cas, les choses se décident souvent au mieux des
finances de la famille. Il n'y a pas de mystère : s'arrêter de
travailler quand on a des enfants n'est pas forcément possible. Donc
un certain nombre de femmes choisissent de continuer leur activité
professionnelle parce qu'elles gagnent plus d'argent en travaillant
qu'en restant à la maison (logique, me direz-vous).
Le problème
se pose souvent lorsque viennent se greffer là-dessus les questions
de garde d'enfant. Toutes les familles n'ont pas à leur disposition
une grand-mère qui peut s'occuper des enfants en bas-âge, ou les
moyens de s'offrir une jeune fille au pair ou une garde d'enfants à
domicile. Et il manque énormément de places en crèche ou chez les
nourrices pour permettre aux femmes de travailler. Donc beaucoup
arrêtent simplement de travailler jusqu'à l'entrée de l'enfant à
l'école, tout simplement parce qu'elles ne peuvent pas faire
autrement.
Une autre
question se pose : pourquoi, à votre avis, ce sont les femmes
qui prennent majoritairement ce congé parental ? La plupart du
temps pour plusieurs raisons, allant de l'absence de fibre maternelle
chez le père (oui, c'est étonnant, hein ?), au fait que c'est
souvent le père qui a le plus gros salaire, et donc que si c'est lui
qui prend le congé parental, alors la perte nette de revenu est plus
grande que si c'est la mère, en passant par le fait que les pères
sont peu informés du fait qu'ils peuvent, eux aussi, bénéficier
d'un congé parental, ou que de nombreuses femmes ont simplement
envie de s'occuper de leurs enfants tout petits ou tout aussi
simplement que les bébés ont besoin de leur mère plus que de leur
père dans les premières années de leur vie (c'est pas moi qui le
dis, ce sont des données statistiques : un bébé a plus besoin
de sa mère quand il est tout petit, et plus besoin de son père un
peu plus tard, pour diverses raisons là encore).
Mais bon,
quelles que soient les raisons, le congé parental a quand même un
certain nombre d'avantages pour les mères. Il permet de limiter
drastiquement les frais annexes, liés par exemple à la cantine
(pour le(s) plus grand(s) des enfants par exemple, puisque la mère
est à la maison), ou encore diminue les frais de transport pour
aller travailler (la nourrice n'habite pas forcément la maison d'à
côté, certaines mamans sont obligées de faire plusieurs dizaines
de kilomètres parfois pour déposer leur bébé chez la nounou si
elles n'ont pas trouvé plus près, notamment dans certains villages.
Parce que non, M. Hollande, tout le monde n'habite pas en ville, et
encore moins à Paris). Au final, ce que l'on perd d'un côté, on le
« gagne » de l'autre en dépenses que l'on n'a pas, ou
plus, ou moins.
Voilà, en
gros, pour l'existant.
Alors que
propose le gouvernement pour cette nouvelle réforme ?
Tout
simplement de réduire pour toutes les familles le congé parental à
deux ans et demi, en le rémunérant mieux (40% à 60% du salaire, dans la
limite de 1500 à 1800€ par mois), et surtout d'obliger le père à prendre six mois de congé parental.
Fort bien.
Alors
examinons plusieurs cas d'espèces.
Une famille
avec deux enfants, par exemple, dont un nourrisson. Après le congé
maternité, la mère, qui travaille à mi-temps et est payée au
SMIC, prend un congé parental. Actuellement, elle gagne 566€
pendant trois ans, sans frais de garde supplémentaires.
Après la
réforme, elle ne gagne pas beaucoup plus que 500€, pendant deux ans et demi,
puis doit reprendre le travail. Son mari, lui, travaille à temps
plein, il est un peu mieux payé. S'il s'arrête de travailler pour
s'occuper du bébé, il ne gagnera pas plus de 40 à 60% de son
salaire, ce qui fait une perte nette importante, et sa femme
travaillera toujours à mi-temps au SMIC. Financièrement, ce n'est
pas du tout intéressant pour cette famille. Le père ne pourra donc
pas prendre ce congé parental, sinon sa famille risque tout
simplement de ne plus s'en sortir,
alors qu'elle s'en sort à peu près dans le système actuel. Au final, c'est
quand même la mère qui sera obligée d'arrêter de travailler, sans
compensation financière cette fois, contrairement au congé parental
de 3 ans qui lui assure quand même 566€ par mois.
Deuxième
cas de figure : La maman est salariée dans le privée, le père
travailleur indépendant, agriculteur ou éleveur par exemple (ou
viticulteur, on s'approche encore plus de notre cas).
Actuellement,
le mari gagne peu, crise oblige, la maman travaille à mi-temps parce qu'ils ont
déjà trois enfants et que le père est obligé de partir en
déplacements professionnels pour vendre sa production. Il ne peut
compter que sur lui-même et n'a déjà pas pu prendre les 11 jours
de paternité auxquels il a pourtant droit depuis 2004 et la dernière
réforme du congé parental. À la naissance du quatrième enfant,
ils ont prévu que la maman resterait à la maison s'occuper des
enfants, notamment du dernier qui, bien sûr, ne va pas encore à
l'école, et pour cause. La perte nette de salaire de la maman, qui
gagne bien sa vie pour un mi-temps, est de 450€ environ, compensée
en partie par les allocations familiales qui s'ajoutent pour le 4e
(PAJE, Prestation d'Accueil du Jeune Enfant, accordée sous
conditions de ressources). Cela va être juste tous les mois, mais la
famille s'en sortira quand même parce que justement, les frais
« fixes » (cantine, garderie, transports en train pour
aller travailler et frais d'essence) vont diminuer de manière
importante.
Si la
réforme est appliquée, la maman voit son congé parental réduit à
deux ans et demi, rémunérés maximum 600€, puisque son salaire est de 1000€
par mois, soit 44€ de plus que dans l'autre cas.
Au bout de ce temps, elle retourne travailler, avec 1000€ par mois toujours, mais
100€ de train, sans compter la garderie et la cantine qu'il faudra
rajouter (pour la cantine uniquement, il faut compter chez nous 187 €
pour 10 repas pour chacun des trois enfants. Sachant qu'il y a 4
repas par semaine, je vous laisse faire le compte pour le mois). Je doute que le calcul soit favorable à la famille, s'il faut payer en plus une nourrice pour le dernier qui ne peut pas encore aller à l'école.
Ah mais
non ! Puisque le papa va, lui, s'arrêter de travailler pour
s'occuper des enfants pendant six mois !
Oui, mais
non. Parce que le papa, s'il s'arrête de travailler, il peut tout
simplement fermer boutique. Il est viticulteur, et ses vignes et son
vin ont besoin de lui. Ou bien il est éleveur. Qui va traire les
vaches ? Ou encore, il est infirmier libéral. Sa clientèle va
partir ailleurs et ne reviendra peut-être pas, il va lui falloir
tout recommencer. Ou encore il est chef d'entreprise et ses
fournisseurs et clients n'attendront pas six mois, ni même trois et iront voir
ailleurs si l'herbe est plus verte. Dans tous les cas, s'arrêter,
même trois mois, met en danger l'entreprise, l'exploitation,
l'élevage, le cabinet libéral.
Donc,
concrètement, comme le père ne peut pas se permettre de prendre ce
congé parental de six mois, cela réduit le temps de présence des
parents auprès du plus jeune enfant (et les mauvaises langues diront que ça réduit aussi de six mois le temps d'indemnisation : autant de gagné pour les caisses de l’État, non ? Mais ça, bien sûr, ce sont les mauvaises langues seulement qui le disent). Et ce
n'est pas du tout une question de machisme ou d'inégalité entre
hommes et femmes, mais de réalité économique et financière.
Ça, c'est
pour l'aspect purement pratique et financier.
Alors on
pourrait jouer sur d'autres leviers : permettre aux femmes
d'avoir le même salaire que les hommes pour le même travail. Ça
permettrait d'éviter cet effet du « je gagne moins, donc on
perd moins si je reste à la maison ». Le gouvernement y
travaille, bien sûr, et c'est tant mieux. Mais est-ce que c'est
réaliste ? En tout cas, ça ne concernera que les personnes
salariées, jamais ceux et celles qui sont indépendants, par
exemple. On pourrait aussi repenser complètement les modes de garde
pour les enfants, histoire de lever un des plus gros frein à la
reprise précoce du travail des femmes. Pour cela, il faudrait quand
même investir sérieusement dans la formation des professionnels de
la petite enfance, et dans la création des structures d'accueil
nécessaires pour accueillir tous les enfants. Le gouvernement en
a-t-il les moyens ?
Mais même
en dehors de tout ça, il y a quelque chose qui me choque
profondément dans cette réforme annoncée du congé parental :
l'ingérence du gouvernement dans les choix de vie des couples.
Pour la
naissance de Noémi, en 2002, il n'y avait pas de congé parental
(c'était avant la réforme qui a instauré les six mois de congé
parental pour le premier enfant). Pour des questions de garde, j'ai
quand même réduit mon activité à 80%, pour pouvoir être à la
maison une journée complète avec mon bébé. Parce que c'est bien
beau, le travail quand on a des enfants. Mais concrètement, laisser
un bébé de 3 mois à une nourrice de 7h30 le matin à 18h30 le
soir, minimum, c'est quand même difficile, autant pour la maman que
pour le bébé. Mais à l'époque, bien sûr, nous avons pensé que
c'était la meilleure solution pour tout le monde, bébé et parents.
Aujourd'hui, nous savons que Noémi a des soucis importants, dont une
partie peut largement être imputée à mon absence dans ses
premières années.
Quand
Nathanaël est né, en 2004, j'avais décidé de rester à 80%, et
Jean-Luc, mon mari, travaillait à mi-temps comme ouvrier chez un
viticulteur et à mi-temps sur l'exploitation familiale. La première
nourrice ayant démissionné un mois avant ma reprise du travail, il
a fallu trouver une nourrice d'urgence, ce qui n'a pas été simple
compte-tenu de la pénurie d'assistantes maternelles chez nous. On a
fini par trouver, mais un mois après, notre bébé a eu de graves
problèmes de santé, et elle a aussi démissionné, ne se sentant
pas à la hauteur pour assumer la garde d'un enfant aussi malade (ce
que je peux tout à fait comprendre). Bilan des courses : au
bout d'un mois, j'ai demandé à mon employeur de transformer mon
congé parental à 20% en congé parental à 50% et Jean-Luc a pris
un mi-temps (sur son mi-temps salarié) pour s'occuper de Nathanaël
les jours où j'allais travailler. Je vous passe les détails de nos
déboires administratifs avec la CAF, là aussi, c'était
« coton »...
En 2006, à
l'arrivée de Rébecca, je n'ai pas changé mon temps de travail,
j'ai continué à 50%, toujours en congé parental, et Jean-Luc
aussi, pendant quelques mois, avant de reprendre à temps plein, non
pas parce que son contrat chez le viticulteur était arrivé à terme
ou parce qu'il avait été viré, mais parce qu'il n'avait pas le
choix, à cause du développement de l'entreprise familiale qui lui
réclamait plus que 3 jours de travail dans la semaine. C'est aussi à
ce moment-là que ses déplacements se sont multipliés, m'obligeant
à jongler avec mes jours de travail et ceux de mes collègues pour
assurer le service les jours où mon mari était à la maison et
pouvoir être là quand il était parti.
Et
globalement, ça s'est toujours bien passé, au niveau de
l'organisation du moins.
Quand
Rébecca a eu 3 ans, j'ai voulu reprendre le travail à 70%, soit
trois jours par semaine, ce qui s'est révélé être impossible au
niveau de l'organisation familiale, à cause des déplacements de
Jean-Luc. Je suis donc revenue à 50% après quelques mois d'essais
infructueux. Sans m'en porter plus mal d'ailleurs.
Mais ce qui
a été formidable dans toutes ces évolutions de nos temps de
travail respectifs, c'est que nous avons toujours eu le choix, et
toujours pu nous adapter aux besoins particuliers de nos enfants.
Jamais je ne me suis sentie obligée de faire quoi que ce soit.
Jusqu'à présent, j'ai toujours préféré continuer de travailler,
même à temps partiel. Et Jean-Luc a toujours assuré l'éducation
et la garde des enfants en fonction de ses possibilités. Nous avons donc toujours pratiqué le "partage des tâches".
Là, si la
réforme passe, ça va être plus compliqué.
BB4 naîtra
en juin. La reprise ne sera
pas simple. En un an, le service documentaire aura connu un
changement de logiciel documentaire, un renouvellement du matériel
informatique et un nouveau thésaurus. Soit, pour moi, l'obligation
d'une formation professionnelle complémentaire de plusieurs semaines
(voire plusieurs mois à cause de la complexité des logiciels
documentaires). Cette formation, je devrai la suivre quoi qu'il
arrive, que je m'arrête un, deux ou trois ans, puisqu'il s'agit
d'une mise à niveau indispensable pour maîtriser le nouveau
matériel. Donc la reprise du travail ne sera pas plus simple dans
mon cas, que je reprenne le travail au bout de deux ans et demi ou de trois ans.
Mais
surtout, je n'aurai plus le choix. Et ça, ça m'horripile.
Ce que veut
faire le gouvernement est louable dans les intentions affichées,
mais va aboutir à moins de liberté pour les couples et les
familles, et va mécaniquement augmenter un certain nombre de
problèmes déjà ennuyeux :
- Si les
femmes reprennent toutes leur travail au bout de deux ans et demi, et même si
une bonne partie des hommes prennent les 6 mois suivants de congé
parental, il va falloir trouver des milliers de places en crèches ou
chez des nourrices pour s'occuper des enfants trop jeunes pour aller à l'école. Or il
manque déjà beaucoup de places. Alors on fait quoi ? On les
laisse seuls ?
- Si les
familles ne peuvent pas trouver de mode de garde pour leurs enfants,
alors elles auront deux options : soit ne pas avoir d'autres
enfants, soit, vraisemblablement pour les femmes en majorité,
arrêter purement et simplement de travailler pour pouvoir s'occuper
des enfants, mais cette fois sans compensation financière. Du coup,
on va assister à une plus grande paupérisation des familles. Parce
qu'il ne faut pas se leurrer : celles qui vont devoir s'arrêter
de travailler ne sont pas celles qui gagneront le plus d'argent.
Elles, elles auront toujours les moyens de s'offrir une garde
d'enfants à domicile ou une jeune fille au pair. Et on va donc
augmenter encore les inégalités.
- Et puis,
ça m'horripile encore d'imaginer que le gouvernement va m'obliger à
faire quelque chose que je n'ai pas envie de faire. J'ai envie, pour
une fois, de penser au bébé à venir, de m'occuper de lui, de
prendre le temps de le voir tous les jours, sans stress. J'ai envie
de le materner, de le voir grandir. Cela fait près de 15 ans que je
travaille au même endroit, j'ai envie de faire une pause, trois ans,
ça me paraît bien, pour pouvoir mener à bien d'autres projets que
je ne peux pas monter parce que mon temps de travail et les charges
de famille ne me le permettent pas actuellement. J'ai envie de
m'épanouir dans autre chose que mon métier, même si ce n'est
qu'une parenthèse dans ma vie. Au nom de quoi le gouvernement
peut-il me l'interdire ? Au nom de quoi une ministre soi-disant
des droits des femmes peut-elle décider à ma place et à la place
de mon couple de ce qui est bon pour moi et ma famille ? Et si
ça me plaît, à moi, de mitonner de bons petits plats pour mes
enfants et mon mari ? Et si ça me plaît de passer plus de
temps avec mes enfants ? Au nom de quoi Najat Vallaud-Belkacem
peut-elle prétendre savoir mieux que moi ce qui me permettra de
m'épanouir en tant que mère, qu'épouse, et surtout, en tant que
femme ? Sommes-nous encore, oui ou non, au pays des Droits de
l'homme, qui a, si je ne m'abuse, pour devise, « Liberté, Égalité, Fraternité » ?
Voilà, vous
savez tout ou presque sur mon coup de gueule du jour. Une fois de
plus, c'est un très long billet, mais vous me connaissez
maintenant ! Je suis incorrigible de ce point de vue. Faudra
vous y faire !
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